Argentine: un tour de la Nature

Quelques détails propres à ce voyage que je n'avais pas à me soucier auparavant. (a) J'essaie toujours de voyager léger, ce qui n'est pas chose facile pour un voyage de presque un mois avec des climats variant du subtropical humide au subarctique océanique. Ma devise habituelle, une chemise, un short et un slip, ne marche donc plus. (b) Avec l'appareil de photo (qui fait aussi vidéo) que j'ai depuis un an, un nouvel problème se pose: quand prendre des vidéos vs photos. La photographie fige le moment, la vidéographie met en valeur le mouvement; deux choses à priori contradictoires. Je préfère ne pas divulguer ma solution pour (a). Quant à (b), j'ai eu quelques ratés, mais vous pouvez en juger en regardant les photos et la vidéo.

Buenos Aires

La Ciudad Autónoma de Buenos Aires (ville autonome de Buenos Aires) est la capitale et la ville la plus importante de l'Argentine. Elle est aussi la deuxième plus grande agglomération urbaine de l'Amérique du Sud (après São Paulo au Brésil). Les Argentins souvent appellent la ville Capital Federal pour distinguer de la province du même nom, et ses habitants Porteños (littéralement habitants du port). A noter que la ville est autonome - elle ne fait pas partie de la province Buenos Aires - de la même façon que Washington DC aux Etats Unis. Alors que Washington a sa maison blanche, BA a sa Casa Rosada (maison rose), qui est le siège du pouvoir exécutif et bureau du président argentin.

BA est décrit par certains comme un mix d'architecture de Paris, de circulation de Rome et de vie nocturne de Madrid. Venant d'Europe, je ne trouve pas l'architecture de BA particulièrement intéressante. Une exception est le cimetière Recoleta, qui est à BA ce que Père Lachaise est à Paris. Ce qui rend BA intéressant se sont ses Ferias, ses grands parcs et sa vie nocturne.

Je logeais au centre, dans le quartier Microcentro, stratégiquement situé à distance de marche de nombreux points d'intérêt: Plaza de Mayo, Plaza del Congresso, l'Obelisco, la rue piétonne Florida, la Feria de San Telmo, Puerto Madero etc. On peut aller partout dans BA en prenant le métro, appelé Subte, ou le bus. Le réseaux de bus étant nettement plus important, la difficulté est de savoir quel bus prendre car il y a probablement plus de 150 lignes. La queue d'attente aux arrêts de bus peut être longue aux heures d'affluence, ce qui fait que seules les personnes en tête de queue peuvent monter sur le bus avant qu'il soit complet. Heureusement, les bus sont fréquents et le prochain n'est jamais trop long derrière.

Ah le tango! La danse est née à la fin du 19e siècle des quartiers pauvres de Buenos Aires et de Montevideo en Uruguay. Par conséquent, on est presque obligé d'aller voir un show de tango lors de sa visite à BA. Malheureusement, avec la canicule qui frappait BA et mes longues marches dans la journée, j'étais toujours trop fatigué en fin de journée pour aller au show. Les seuls tangos que j'ai vu étaient dans la rue.

A mon avis, BA peut être visitée en trois jours, quatre si on veut visiter beaucoup de musées. J'y suis resté quatre jour et demi et trouvais ça un peu long.

San Antonio de Areco

Située à environ 115 km au nord-ouest de Buenos Aires, San Antonio de Areco est l'une des plus belle ville de la province Buenos Aires. Elle accueille la Fiesta de la Tradición, un évènement d'une semaine qui prend place en début de novembre et rassemble les gauchos de tout les pampas. J'y suis allé en milieu de semaine et fus surpris de voire aucune activité. En fait, l'évènement principal avec les gauchos a lieu le dernier jour de la fiesta, soit le dimanche.

La ville est certes charmante, mais on y fait vite le tour en quelques heures, y compris la visite au musée des gauchos. Les temps forts de ma visite étaient quand je vis quelques gauchos se balader à cheval, et quand je prenais une glace sous l'ombre des arbres au parc pour me soulager de la chaleur. Il faut dire que la glace argentine, helado, est très bonne (comparable à la glace italienne, gelato).

Ushuaïa

Etant petit, je regardais souvent et aimais l'émission aventurière nommée Ushuaïa. Je me suis toujours dit que si j'allais en Argentine, je ferais un saut à Ushuaïa.

Ushuaïa est la ville la plus au sud du monde et la base pour explorer l'Antarctique. La vue de l'avion à son approche est impressionnante, avec des rangées de montagnes couvertes de neige presque à portée de bras. La ville elle-même est assez étrange. Elle n'est pas rustique comme on pouvait s'attendre d'une ville aussi lointain. Elle n'a pas son propre charme. Il n'y a aucune homogénéité dans son architecture. Etrange est le meilleur adjectif que je peux trouver pour décrire la ville. Cela étant dit, personne ne vient à Ushuaïa pour la beauté de la ville. On y vient pour trouver du travail. On y vient pour pouvoir dire qu'on a été à la ville la plus au sud du monde. On y vient pour prendre une croisière en Antarctique. On y vient pour voir la vie sauvage et faire du trekking. A propos, la visite guidée de l'Estancia Haberton est intéressante et informative, surtout la visite de son musée Acatushún.

On dit que le temps à Ushuaïa est imprévisible et que la pluie fait partie de son charme. J'y suis arrivé dans l'après-midi et le reste du jour, il y a eu alternance du soleil, de la pluie, de la grêle et de la neige toute les 5-10 minutes. Le jour suivant, il pleuvait toute la journée. Le ciel était maussade, les montagnes se cachaient dans les nuages. Le troisième jour, je vis un manteau de neige recouvrant le paysage à mon réveil. Il neigeait la plupart de la journée. Le quatrième jour, il faisait beau et chaud comme au printemps. Avec le soleil, tout était différent, tout devenait beaucoup plus scénique.

Avec autant de pluie et de neige, même à l'approche de l'été, on se demande pourquoi la région est nommée Tierra del Fuego (terre de feu). Lorsque les premiers Européens arrivaient en 1520, avec l'explorateur Portugais Fernand de Magellan à leur tête, ils voyaient depuis l'océan les feux provenant des activités des indigènes, les Yagans. C'est ainsi que ce nom fut donné à l'archipel par Magellan.

Je suis resté 4 jours 4 nuits à Ushuaïa. Si j'avais planifié à l'avance, j'aurais passé moins de temps à BA et à Ushuaïa pour avoir le temps d'aller au parc national Torres del Paine au Chili. Ceci dit, rester à Ushuaïa aussi longtemps m'a permis de voir le soleil le dernier jour; la ville est nettement plus jolie sous le soleil et la randonnée au parc national Tierra del Fuego est ainsi plus agréable.

Patagonie

La Patagonie est la partie sud de l'Amérique du Sud, Tierra del Fuego incluse, même si la plupart des gens pense à la cordillère des Andes quand on parle de la Patagonie. Elle abrite l'une des plus faibles densités d'habitation sur la planète avec seulement 3,8 (ou 1,9 selon la source) habitants au km2.

El Calafate/Glaciar Perito Moreno

Le vol à El Calafate offre une vue époustouflant des grands lacs de couleur émeraude, des montagnes couvertes de neige et des glaciers juste avant l'arrivée. La vue de l'avion permet d'apprécier l'énormité du glacier Perito Moreno. (On m'a dit que j'étais chanceux car pas tous les vols passent au dessus du glacier). De toutes les places que j'ai visité lors de ce voyage, le glacier Perito Moreno m'impressionne le plus. C'est le plus grand glacier que j'ai vu à présent: 30 km en longueur, un front de 5 km de long avec une hauteur de glace de 170 m, dont 74 m sont émergés.

Le glacier Perito Moerno est l'un des rares glaciers au monde qui avance (au lieu de régresser). Il avance environ deux mètres par jour, soit 700 m par an. En comparaison, le glacier Fox en Nouvelle-Zélande avance en moyenne un mètre par semaine. L'avancement des bloques de glaces génère des bruits constants de craquement et un peu comme du tonnerre, et c'est cela qui me laisse la plus grande impression.

El Calafate est la ville la plus proche du glacier Perito Moreno (à 78 km) et la plaque tournante pour visiter les différentes parties du parc national Los Glaciares et pour passer au parc Torres del Paine au Chili.

El Chaltén

El Chaltén est un petit village dans le parc national Los Glaciares et la base pour escalader Cerro Fitz Roy et Cerro Torre. Les rues du village sont vide en mi-journée car tout le monde est en train de faire de la randonnée, de l'escalade ou du cheval quelque part dans les montagnes. Tard dans l'après-midi, les gens commencent à rentrer au village, un à un. Certains appellent El Chaltén la capitale du trekking de l'Amérique du Sud.

Mont Fitz Roy, aussi appelé Cerro Chaltén, est sans doute l'un des plus photographiés du monde. Selon certains, Chaltén signifie en tehuelche montagne qui fume, faisant allusion aux nuages accrochant à son sommet. Bien que haut seulement de 3405 mètres, le mont Fitz Roy est l'une des plus techniquement difficiles montagnes pour les alpinistes. Il a été conquis pour la première fois par les alpinistes français Lionel Terray et Guido Magnone en 1952, un an seulement avant la première ascension du mont Everest.

J'ai fait les trois sentiers classiques à El Chaltén: Sendero Laguna de los Tres qui va à Cerro Fitz Roy, Sendero Laguna Torre qui va à Cerro Torre et Sendero Loma del Pliegue Tumbado qui mène à un panorama magnifique des monts Fitz Roy et Torre. Pour le sentier Laguna de los Tres, au lieu de faire l'aller-retour de El Chaltén, j'ai fait la boucle en partant de El Pilar. Malheureusement, mont Fitz Roy restait dans les nuages toute la journée. Il faisait froid à Laguna de los Tres, avec des rafales et le vent assez fort (même si les gens du coin disent que c'est juste une brise en Patagonie). Cela ne m'incitait pas à rester longtemps pour explorer les alentours du lac. J'allais juste assez loin pour la vue de Laguna Sucia depuis une falaise.

Les deux jours suivant, il faisait beau, sans nuage et le vent était calme - une rareté en Patagonie. Avec le beau temps, j'ai pu rester longtemps à Laguna Torre et à Pliegue Tumbado pour admirer le paysage. Si Laguna de los Tres et Laguna Torre offrent respectivement des vues de près de Cerro Fitz Roy et de Cerro Torre, Pliegue Tumbado offre un superbe panorama des deux depuis la hauteur de la colline. Et si je me sentais tout petit à côté du Cerro Fitz Roy et du Cerro Torre, le panorama depuis Pliegue Tumbado me donne l'impression que le tout est juste une maquette miniature que je peux emporter. C'est bizarre.

Après le froid à Ushuaïa, et maintenant le vent et le soleil en montagne, mes lèvres sont complètement craquées. Ouvrir la bouche pour manger fait mal. Oh, la joie du trekking en Pat-agonie. Mais qui aurait cru que longé sur un rocher au bord d'une falaise, ou assis sur une colline, à ne rien faire, sinon à regarder le paysage et à sentir la chaleur du rayon de soleil, peut être aussi réjouissant.

RN40

Non, ce n'est pas une formule chimique, mais une formule du marketing pour le tourisme. La Ruta Nacional 40, de même que la Route 66 aux Etats Unis, est un symbole et un emblème de l'Argentine. C'est une importante voie routière de plus de 5100 km qui traverse le pays du nord au sud, depuis La Quiaca à la frontière bolivienne jusqu'au cap Virgenes à l'extrême sud de la Patagonie. Une grande portion de la RN40 en Patagonie n'est pas encore goudronnée. Il y a peu de point d'intérêt sur cette route entre El Chaltén et Esquel. Et c'est peut être pour cela que peu de gens prennent la RN40 en Patagonie. J'ai tout de même vu quelques voitures, quelques motards et un brave cycliste!

Chaltén Travel est la seule compagnie d'autocar offrant une liaison entre El Calafate et San Carlos de Bariloche sur la RN40. Ce service s'effectue en été seulement, à partir du 15 novembre, avec un départ tout les deux jours. Comme j'étais à El Chaltén aux alentour du 15 novembre, je décidai d'aller à Bariloche par autocar sur la RN40. Le trajet se fait en deux jours, avec un arrêt à Perito Moreno (la ville, à ne pas confondre avec le glacier du même nom) pour la nuit. Il faut éviter de se loger à l'hôtel Belgrano dans cette ville car il est délabré et trop cher pour ce qu'il offre. Je ne comprends pas pourquoi Chaltén Travel s'associe avec cet hôtel.

San Carlos de Bariloche

Situé sur la bordure du lac Nahuel Huapi, au milieu du parc national du même nom, San Carlos de Bariloche est la destination principale du district des lacs. La région de Bariloche, surnommée Suisse Argentine par les Argentins, est réputée pour ses paysages de lacs et de montagnes, ses fabriques de chocolat, ses cours d'eau riches en truites et en saumons, et son centre de ski qui est l'un des plus anciens et plus étendus d'Amérique du Sud.

Une façon de voir les paysages du parc national Nahuel Huapi est de faire le Circuito Chico, une boucle scénique de 60 km. J'ai fait la portion la plus scénique de la boucle en vélo (~25 km). On peu prendre le bus depuis Bariloche jusqu'au kilomètre 18,3 où se trouve la location de vélo. Au kilomètre 18, on peut prendre le remonte-pente jusqu'au sommet du Cerro Campanario pour un superbe panorama.

Une autre façon de voir les paysages est de louer une voiture et faire la Ruta de los Siete Lagos (route des sept lacs), qui d'après les guides, est spectaculaire. C'est vrai qu'on peut y voir des lacs limpides, de beaux paysages. Ceci dit, je trouve que les paysages sur la Ruta de los Siete Lagos ne sont pas aussi impressionnants que les paysages le long de la route 237 à Buenos Aires, du moins les deux premières heures sur cette route.

Iguazú

Depuis El Chaltén, mes plans pour la fin du voyage changeaient fréquemment. Beaucoup de gens m'ont recommandé d'aller à Iguazú, et une fois arrivé à Bariloche, je pris la décision d'y aller. Ne pouvant pas prendre l'avion (les vols partant de Bariloche dans les délais que je voulais étaient plein) j'ai du prendre l'autocar: 20 heures pour aller à Buenos Aires, 2 heures prévues pour changer d'autocar à la gare routière, 20 autres heures pour aller à Iguazú. Par conséqent, j'ai du écourter mon séjour à Bariloche de 2 nuits.

Le premier car arrivant à BA avec plus de deux heures de retard, avait appelé l'autre - qui avait déjà quitté la gare routière - pour qu'il m'attende au bord de la route. Quand mon car croisait l'autre, je descendis, traversai la route et montai dans l'autocar pour aller à Iguazú. Après deux nuits et 40 heures d'affilées sur les autocars, j'arrivai à Puerto Iguazú au matin, sous une pluie torrentielle. Etant plus fatigué que prévu (qui aurait cru que dormir, manger et regarder les films pendant 40 heures pouvait être aussi fatiguant!), je décidai de prendre un jour de repos et de rester une nuit en plus à Iguazú, mon dernier changement de plan de ce voyage.

Avec la pluie des deux jours précédents, il y avait beaucoup d'eau dans les chutes d'Iguazú, ce qui les rendait plus impressionnantes. Le point culminant était sans aucun doute la Garganta del Diablo (gorge du diable). Le volume des chutes est massif, le son renforce l'impression de puissance, la brume provenant des chutes est aveuglant. Et pourtant, des petits oiseaux se faufilent dans les rideaux d'eau comme si de rien n'était. C'était tellement impressionnant que je décidai de revenir le lendemain au côté argentin au lieu d'aller au côté brésilien. Avec le beau temps le jour d'avant, j'ai remarqué que le niveau d'eau a baissé un peu, rendant les chutes d'eau relativement moins impressionnantes. Encore une fois, je suis resté plus d'une heure à admirer le spectacle à la Garganta del Diablo.

Pour maximiser votre expérience, essayez d'aller aux chutes d'Iguazú en période de grandes eaux, en un jour ensoleillé (pour les arcs en ciel). Prenez le Paseo Superior en premier pour un aperçu des chutes d'eau, puis le Paseo Inferior pour les voir de plus près et sentir un peu leur puissance. Une fois au niveau du fleuve Río Iguazú, embarquez à l'Isla San Martín (gratis) pour voir de près la puissance du Salto San Martín. Puis pour couronner le tout, visitez la Garganta del Diablo en dernier. Découvrir les chutes de Garganta del Diablo est un peu comme découvrir le Trésor au bout du Siq à Pétra. Rien sur les quelques kilomètres du chemin y menant indique qu'au bout se trouve un spectacle magnifique.

Les gens

De façon général, je trouve que les Argentins sont assez accueillants, disciplinés et pas agressifs. Ils sont fiers de leur pays, même s'ils reconnaissent qu'il y a pas mal de choses qui ne vont pas bien comme l'inflation, leur situation économique et la classe politique qu'ils considèrent assez incompétente. Bien sûre, je tiens cette impression des Argentins qui parlent anglais ou français, donc des intéllos.

Je n'ai pas eu à me débrouiller en espagnol depuis mon voyage au Mexique en 1994, c'est pour dire que mon niveau est vraiment mauvais (juste assez pour me faire comprendre, mais pas assez pour comprendre quand on me répond). Si j'avais un niveau conversationnel en espagnol, j'aurais pu rencontrer plus de gens et avoir des conversations plus profondes. Malgré tout, j'ai rencontré pas mal d'Argentins intéressants.

Parler des îles Falkland (ou Malvinas pour les Argentins) fait partie des choses à ne pas faire en Argentine. Un soir, au B&Bt où je logeais à Ushuaiïa, un Anglais, un Argentin (un juge) et moi parlions du sujet défendu et aucune bagarre n'en suivait. Le juge dit que les Argentins n'en veulent pas vraiment aux Anglais, mais plutôt aux généraux argentins qui voulaient faire la guerre. L'Anglais dit que la plupart des Anglais sont indifférents si les îles revenaient à l'Argentine car ils n'ont aucun attachement à des îles aussi lointain que ça des Royaumes Unis et qui coutent la peau des fesses aux contribuables.

Je pensais que mon itinéraire en Argentine était personnel et unique. Je me suis vite rendu compte que des milliers de gens font plus ou moins le même itinéraire. Je revois souvent certains gens dans une ville, puis plus tard dans une autre, ou dans différents parc nationaux. Et c'est sympa de faire un bout de route avec certains de ces voyageurs du monde et de passer des soirées avec eux.

Détails pratiques

Dates du voyage: 1-28 novembre 2012

J'utilise souvent les distributeurs automatiques de billets lors de mes voyages. Cela me permet de ne pas porter trop de cash sur moi, et en plus, le taux est souvent meilleur que dans les bureaux de change. Cette stratégies ne marche pas bien en Argentine car les banques argentines chargent des frais pour utiliser leur distributeurs (environ 2%). De plus, elles limitent le montant maximum qu'on peut retirer à chaque fois à 1000 pesos. Et comme la plupart des magasins et restaurants n'acceptent pas la carte bancaire, l'argent liquide s'épuise vite et par conséquent les frais pour les retirer s'empilent.

Il y a une pénurie de pièces de monnaie à BA. Souvent les magasins n'ont pas de sou, donc à la caisse, ils arrondissent le montant total au plus près peso; quelque fois on y gagne, quelque fois on y perd. Les distributeurs automatiques ne donnent que des billets de 100 AR$, mais la plupart des magasins n'acceptent pas le billet de 100 pour un achat de moins de 40-50 AR$. Comme mentionné ci-dessus, les cartes bancaires ne sont pas très utilisées en Argentine, même dans les hôtels. Certains établissements vous donnent un discount si vous payez en espèce au lieu de la carte bancaire.

Il y a quelque chose que je trouve intéressant à El Chaltén. D'un côté, pratiquement tous les établissements (hôtels, auberges, restaurants etc.) offrent le wifi gratis. Mais de l'autre, pratiquement aucun établissement accepte la carte bancaire. Il y a maintenant un distributeur automatique à la gare routière. Comme El Chaltén est très isolé, l'internet se fait par satellite et est assez lent en temps normal. Mais quand le vent pique (et c'est souvent le cas en Patagonie), l'internet devient lent comme un escargot, 28k genre d'escargot (pour ceux qui se souviennent encore de l'ère préhistorique des modems).

On paie en montant sur le bus, qui n'accepte que des pièces de monnaie (pas de billet) ou la carte magnétique. A Buenos Aires, la carte magnétique, appelée Sube, marche aussi pour le métro, appelé Subte, et certains bus (les plus anciens), n'acceptent pas la carte Sube. On achète la carte magnétique - 15 AR$ à Buenos Aires et 14 AR$ à Bariloche - puis la charge avec le montant qu'on veut. Chaque trajet sur le bus ou métro déduit une certaine somme de la carte. On peut recharger la carte quand c'est nécessaire. L'avantage avec utiliser la carte est que chaque trajet coute moins cher. Par exemple le trajet de bus de la gare routière au centre de Bariloche coute 7 AR$ si on achète le billet de bus, mais seulement 2,5 AR$ avec la carte. En montant sur le bus, on dit au chauffeur l'arrêt où l'on descendra et le chauffeur règle le montant à déduire de la carte.

On vous demande (du moins aux touristes) le numéro du passeport tellement souvent que je connais le mien par coeur maintenant. On vous le demande à l'hôtel, pour acheter les billets d'avion, pour acheter les billets d'autocar, pour acheter les cartes magnétiques pour les transports, pour acheter l'entrée aux parcs nationaux.

Le réseau de trains est piteux, le réseau d'autocars est excellent. On peut aller pratiquement n'importe où en Argentine par l'autocar. Les autocars à couchette sont très confortables et le service est comme en classe business en avion. Sur les trajets de 20 heures que j'ai fait (départ tard dans l'après-midi ou début de soirée, arrivée le lendemain), on sert le dîner avec du vin, le petit déjeuner et un snack. Les sièges sont larges et s'inclinent presque à plat comme un lit. Donc si vous avez un trajet de plus de huit heures à faire, ça vaux le coup de prendre un autocar de nuit à couchette; il coûte plus cher mais vous économisez une nuit à l'hôtel et gardez le jour pour faire du tourisme.

Liens

Métro de Buenos Aires
http://www.subte.com.ar/contenido/home.asp
Bus de Buenos Aires
http://www.omnilineas.com/argentina/buenos-aires/city-bus/
Carte des sentiers à El Chaltén
http://www.horizo.com/argentine/photos/carte_el_chalten2.jpg
Hostel El Gaucho, Bariloche
Simple auberge à atmosphère relaxe, presque familial. Les jeunes travaillant là sont accueillants et serviables. Ils ne m'ont donné aucun problème quand je devais réduire mon séjour là de deux nuits. Au contraire, ils m'ont aidé à trouver des autocars allant à Iguazú. La chambre no 8 au deuxième étage a une vue étroite sur le lac Nahuel Huapi.
Penthouse 1004, Bariloche
En fait, je n'ai pas pu avoir une chambre à cette auberge car elle était complet lors de mon séjour à Bariloche. D'autres voyageurs me l'ont vivement recommendé et elle a une superbe vue sur le lac Nahuel Huapi.
Nothofagus B&B, El Chaltén
Chambres spacieuses, employés accueillants, petit déjeuner copieux, et en bonus, le B&B est écolo. Pas de cuisine commune. On parle anglais et français.
Las Cabañitas, El Calafate
Petites cabines en bois, sympa mais avec espace un peu étroit. Le propriétaire, Gerardo, est un diplômé en Business Management à Buenos Aires qui choisit la vie tranquille à El Calafate et un métier où il peut exercer ses talents culinaires. Ses plats ont l'air délicieux (je n'ai pas goûté) avec une excellente présentation.
Last updated: 2014-02-03 22:17:44 -0800